Vue depuis ma cabine.
Mon clavier.
Je m'assois seule dans une cabine à côté de la salle d'audience, pour suivre les débats et créer les transcriptions en direct.
Il faut capturer plus de 200 mots par minute et les partager en direct avec tout le monde dans la salle d'audience.
Vous ne savez jamais ce que vous allez entendre. Parfois, les déclarations sont bouleversantes, choquantes. Vous ne pouvez pas vous y préparer.
Toutefois, certains éléments sont répétitifs, comme des noms de villages ou de personnes, les types de crimes ou d'autres termes juridiques. Je les ai donc dans mes notes et je les passe en revue avant chaque audience.
Nous travaillons aux niveaux les plus exigeants de vitesse et de complexité avec un grand besoin de précision, le tout en temps réel.
Ce sont des moments de pure concentration - et nous capturons chaque mot.
C’est notre devoir : C’est le compte rendu officiel de la Cour, la vérité sur ce qui s’est passé et le récit – au fur et à mesure qu’il se déroule – que les juges vont considérer en prenant leurs décisions.
